Les écosystèmes cachés : la vie insoupçonnée

Lorsqu’on pense à la nature, on imagine souvent les forêts, les savanes, les plaines ou les rivières. Pourtant, une grande partie de la biodiversité de la Terre vit dans des lieux bien moins visibles, souvent ignorés par l’œil humain. Ces endroits discrets, parfois inaccessibles ou tout simplement oubliés, abritent ce que l’on appelle des écosystèmes cachés.

Un écosystème est un ensemble d’organismes vivants (plantes, animaux, micro-organismes) qui interagissent entre eux et avec leur environnement (sol, air, eau). Certains écosystèmes sont visibles et facilement observables, mais d’autres se nichent dans des recoins inattendus : sous terre, au sommet des arbres, au fond des océans ou même dans les interstices entre deux grains de sable. Ces milieux mystérieux regorgent de vie très spécialisée et remplissent des fonctions écologiques cruciales¹.

Figure 1. Liens et interactions entre tous les acteurs d’un écosystème.2

Grâce aux avancées scientifiques et technologiques, les biologistes sont aujourd’hui capables d’explorer ces mondes cachés et d’y observer des formes de vie adaptées à des conditions extrêmes : pénurie de lumière, froid intense, pression écrasante ou absence d’oxygène. Ces écosystèmes participent activement au maintien de la biodiversité globale et au bon fonctionnement des cycles naturels³.

Parmi tous les écosystèmes de la Terre, certains endroits sont connus et techniquement visibles pour l’humain, mais le petit univers unique qu’ils abritent l’est moins. C’est le cas des sols, des canopées et des milieux sous-marins.

Premièrement, sous nos pieds, le sol, loin d’être une matière inerte, abrite un écosystème souterrain complexe et dynamique. Il est peuplé des milliards d’organismes différents par gramme de sol qui interagissent sans relâche : bactéries, champignons, vers de terre, insectes, protozoaires, etc1. Ces organismes décomposent la matière organique, recyclent les nutriments, fixent l’azote, stockent le carbone et contribuent à la structure du sol. Grâce à eux, les plantes peuvent s’alimenter, les eaux de pluie sont filtrées, et les cycles naturels du carbone et de l’azote sont bouclés².

Par exemple, les vers de terre, en creusant des galeries, aèrent le sol, améliorent sa perméabilité et facilitent la circulation de l’eau et des racines. Les champignons mycorhiziens augmentent la capacité des racines des plantes à absorber les minéraux et permettent aussi aux arbres d’échanger des nutriments ou des signaux chimiques3,4. Ces minuscules systèmes d’interactions souterrains contribuent à la survie de l’écosystème face aux stress, aux maladies ou aux sécheresses. Ils soutiennent aussi la viabilité de tous les autres écosystèmes au-dessus qui dépendent d’eux. En s’y attardant, on y découvre une biodiversité plus vaste que celle de tous les autres milieux terrestres réunis.

Figure 2. Les organismes du sol.5

Deuxièmement, à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol, un autre monde s’épanouit dans les hauteurs des forêts : l’écosystème de la canopée, c’est-à-dire la couche supérieure formée par les cimes des arbres6.

Dans les forêts, la canopée reçoit un maximum de lumière et concentre la majorité de la biomasse végétale. C’est là que poussent les feuilles les plus larges et vivent les mousses et les lichens ce qui crée plusieurs micro-habitats uniques. On y trouve également une faune très spécialisée : singes acrobates et grenouilles arboricoles dans les forêts tropicales, oiseaux nicheurs et insectes dans les forêts boréales… Certaines espèces passent leur vie entière sans jamais toucher le sol7. Des cavités d’arbres remplis d’eau de pluie peuvent même héberger de petits écosystèmes aquatiques8.

En plus de sa richesse biologique, la canopée joue un rôle écologique crucial. Elle régule le microclimat de la forêt, absorbe le CO₂, produit de l’oxygène et agit comme un filtre pour les rayons solaires. Certaines études estiment que plus de la moitié des espèces terrestres pourraient vivre, au moins en partie, dans les canopées10.

Figure 3. Couches de la forêt illustrant la canopée.9

Troisièmement, dans les eaux froides et bien éclairées des zones côtières tempérées, s’étend un écosystème sous-marin spectaculaire : les forêts de kelp. Ces vastes forêts aquatiques sont formées par de grandes algues brunes, principalement du genre Macrocystis, qui peuvent atteindre jusqu’à 60 mètres de long11. Solidement ancrées au fond par des crampons, elles s’élèvent en colonnes vers la surface, créant une architecture végétale tridimensionnelle comparable à celle des forêts terrestres. Chaque strate de profondeur est occupée par différentes espèces: oursins, étoiles de mer, poissons, pieuvre, crabes, otaries, et surtout des loutres de mer, qui jouent un rôle clé dans le maintien de cet équilibre écologique12.

Ces écosystèmes sous-marins sont parmi les plus productifs au monde. Les kelps, grâce à la photosynthèse, fixent d’énormes quantités de CO2 et produisent de l’oxygène, tout en offrant nourriture et abri à de nombreux organismes. Les forêts de kelp sont aussi des puits de carbone efficaces, contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique13.

Figure 4. Vue sous-marine d’une forêt de kelp.14
Figure 5. Diversité d’espèces florissantes des forêts de kelp.15

Finalement, dans les eaux plus chaudes et parfois trop profondes pour la plongée, les récifs coralliens figurent parmi les écosystèmes sous-marins tropicaux les plus riches et les plus complexes de la planète. Formés par l’accumulation de colonies de coraux – de petits animaux marins appelés polypes – ces récifs se développent lentement au fil des siècles dans des eaux claires et chaudes16.

Sous leur apparence de « roches vivantes », les coraux entretiennent une symbiose remarquable avec des algues microscopiques (les zooxanthelles) qui vivent dans leurs tissus. Ces algues fournissent aux coraux l’essentiel de leur énergie par photosynthèse, tout en bénéficiant d’un abri et de nutriments17. Bien que les récifs couvrent moins de 1 % de la surface océanique, ils abritent plus de 25 % de la biodiversité marine : poissons multicolores, crustacés, mollusques, étoiles de mer, éponges et une infinité d’invertébrés18. Véritables citadelles naturelles, les récifs protègent aussi les côtes de l’érosion en absorbant l’énergie des vagues et participent à la subsistance de centaines de millions de personnes dans le monde. Cependant, le réchauffement climatique provoque des épisodes de blanchissement des coraux, lorsque la température de l’eau devient trop élevée et que les coraux expulsent leurs algues symbiotiques, perdant ainsi leurs couleurs et leur source principale d’énergie19. Les récifs coralliens sont à la fois fragiles et essentiels.

Figure 6. Récifs coralliens en santé.20

D’autres écosystèmes sont véritablement « cachés » et souvent extrêmes. Ils sont soit trop petits pour être vus à l’œil nu, trop profond ou trop dangereux pour y mettre pied et les observer.

C’est ce qu’on découvre par exemple dans un amas de sable. Entre les minuscules grains de sédiments qui composent le sable des plages, des fonds marins ou des berges de rivières se cache un monde insoupçonné : la zone interstitielle.

Cet espace microscopique abrite une diversité incroyable d’êtres vivants adaptés à des conditions très particulières : manque de lumière, variations rapides d’humidité et, surtout, faible espace de circulation. Ces organismes, appelés méiofaune, mesurent entre 0,1 mm et 1 mm et comprennent notamment des nématodes (vers ronds), des tardigrades, des rotifères, des copépodes et des vers plats21. Malgré leur taille, ils jouent des rôles écologiques fondamentaux.

La zone interstitielle agit comme un filtre biologique naturel. En se déplaçant entre les grains de sable, la méiofaune favorise l’oxygénation du sédiment, contribue à la décomposition de la matière organique et participe au recyclage des nutriments. Ces fonctions sont essentielles à la qualité des sols et des eaux, notamment dans les milieux littoraux (zone entre la terre et la mer)22.

L’adaptation à ce milieu exigu est remarquable. De nombreuses espèces interstitielles présentent un corps allongé et flexible, sans organes rigides. Certaines possèdent des structures adhésives pour se fixer aux particules de sable, tandis que d’autres sont capables de supporter des conditions de dessiccation ou de salinité extrêmes23.

Figure 7. Méiofaune entre des grains de sable.24

De plus, s’enfoncer dans une grotte, c’est encore une fois plonger dans un autre monde radicalement différent. Froides, humides et dans une obscurité permanente, les grottes représentent des écosystèmes souterrains extrêmes, souvent isolés du reste du monde depuis des milliers, voire des millions d’années. Et pourtant, la vie y prospère – mais sous des formes très particulières.

Les conditions environnementales y sont relativement stables : la température reste constante tout au long de l’année (généralement autour de 10 à 15 °C), l’humidité de l’air est souvent proche de 100 % et la lumière est totalement absente. Ces caractéristiques créent un milieu pauvre en énergie lumineuse, mais protégé des variations climatiques de surface25.

Privés de lumière, beaucoup des organismes adaptés à la vie en grotte, appelés troglobies ou cavernicoles, ont perdu leurs yeux ou leur pigmentation : ils sont aveugles, translucides, voire entièrement blancs. En contrepartie, ils possèdent des sens tactiles ou chimiques surdéveloppés. On y trouve des poissons cavernicoles, des insectes, des crustacés, et des araignées souterraines26.

La vie dans les grottes dépend souvent d’un apport extérieur de matière organique (feuilles, bois, guano de chauves-souris) ou de formes de vie microbienne capables de produire de l’énergie à partir de composés chimiques. Certaines cavités abritent ainsi des communautés microbiennes chimiotrophes, qui se nourrissent de soufre, de fer ou de méthane, indépendamment de la lumière. Ces écosystèmes sont particulièrement étudiés par les exobiologistes, car ils pourraient ressembler à ce que l’on pourrait trouver sous la surface de Mars ou des lunes glacées comme Europe27.

Figure 8. « Cryptotora Thamicola » poisson cavernicole rare (dépigmenté et aveugle) endémique de quelques cavités en Thaïlande.28

Pour terminer, à des milliers de mètres sous la surface de l’océan, là où la lumière du Soleil ne parvient jamais, s’étendent les abysses : les écosystèmes sous-marins les plus extrêmes. Les abysses commencent généralement à une profondeur de 4 000 mètres, dans ce que l’on appelle la plaine abyssale, qui couvre plus de 60 % du plancher océanique29. Les conditions y sont extrêmes : une obscurité totale, une température proche de 0 à 2 °C, une rareté de nourriture30 et une pression atteignant plusieurs centaines de fois celle de la surface (à 10 000 m de profond, la pression atteint 1000 bars, ce qui est l’équivalent du poids d’une petite voiture sur un timbre).

Et pourtant, la vie y prospère. Des poissons aux allures extraterrestres, des céphalopodes bioluminescents, des vers géants, des concombres de mer et une multitude de crustacés peuplent cet univers silencieux. La plupart de ces espèces sont adaptées à l’économie d’énergie : elles ont un métabolisme lent, un corps souvent gélatineux, et des moyens originaux pour trouver ou attendre leur nourriture31.

Dans certains cas, la vie abyssale repose sur des sources hydrothermales – des cheminées volcaniques sous-marines crachant de l’eau surchauffée chargée de minéraux. Là, des communautés uniques se développent grâce à la chimiosynthèse : des bactéries utilisent l’énergie chimique du soufre ou du méthane pour produire de la matière organique, comme une photosynthèse sans soleil. Ces bactéries servent ensuite de base à une chaîne alimentaire entière, qui soutient notamment des vers tubicoles géants, des moules et des crabes spécialisés32.

Figure 9. Espèces aquatiques survivant dans les abysses (Corail champignon Anthomastus ritteri, poisson-ogre et ver annélide Tomopteris).33

Des profondeurs de l’océan aux cimes de la canopée, en passant par les sols sous nos pieds ou les grottes souterraines, les écosystèmes cachés nous rappellent que la vie ne se limite pas à ce que l’on voit. Ces milieux souvent inaccessibles, parfois extrêmes, sont des réservoirs de biodiversité, des moteurs écologiques, et des laboratoires naturels pour comprendre l’évolution, l’adaptation, et même la vie au-delà de la Terre.

Ils abritent des espèces uniques et des interactions complexes qui participent activement à la régulation des grands équilibres planétaires : cycle du carbone, purification de l’air et de l’eau, stockage des nutriments, etc. Notre vie sans leur présence serait inimaginable.

Catherine Morin
Biologiste

Références

  1. Biologie Végétale, 2024. Morphologie végétale : Tiges et bourgeons. URL : https://biologievegetale.be/morphologie-vegetale/angiospermes/angiospermes-organographie/tiges-et-bourgeons/#:~:text=Les%20bourgeons%20assurent%20la%20croissance,des%20feuilles%20(Figure%201)
  2. La fondation droit animal, 2023. Qu’est-ce qu’un écosystème ? (Panneau 7).
    URL : https://www.fondation-droit-animal.org/exposition-lanimal-aujourdhui/quest-ce-quun-ecosysteme-7/
  3. Futura Sciences, 2024. Pas de bourgeon, pas de forêt !.
    URL : https://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/botanique-pas-bourgeon-pas-foret-1187/page/4/
  4. ÉcoTree, 2024. Que font les arbres au printemps ?. URL : https://ecotree.green/blog/que-font-les-arbres-au-printemps#:~:text=Au%20printemps%2C%20suite%20%C3%A0%20la,%C3%A9cailles%20s’%C3%A9cartent%20puis%20tombent
  5. Biofertilisant.fr. Biodiversité des sols : tout savoir sur son intérêt pour l’agriculture.
    URL : http://www.biofertilisants.fr/comprendre-les-biofertilisants/biodiversite-des-sols-tout-savoir-sur-son-interet-pour-agriculture/
  6. National Geographic, 2023. Canopy: The Last Biotic Frontier.
    URL : https://www.nationalgeographic.com/environment/article/canopy-rainforest
  7. Smithsonian Institution, 2022. Life in the Treetops.
    URL : https://naturalhistory.si.edu/education/teaching-resources/life-science/rainforest-canopy
  8. Université Laval, 2021. La forêt boréale d’en haut.
    URL : https://www.ffgg.ulaval.ca/la-vie-en-haut-de-la-foret
  9. Alamy. Couches de l’illustration du vecteur de la forêt tropicale.
    URL : https://www.alamyimages.fr/couches-de-l-illustration-du-vecteur-de-la-foret-tropicale-image504226945.html
  10. Museum of Tropical Biodiversity, 2023. Biodiversity in the Canopy Ecosystem.
    URL : https://www.tropicalbiodiversity.org/canopy
  11. NOAA, 2022. Kelp Forests. National Oceanic and Atmospheric Administration.
    URL : https://oceanservice.noaa.gov/facts/kelp.html
  12. Monterey Bay Aquarium, 2023. Life in the Kelp Forest.
    URL : https://www.montereybayaquarium.org/animals/habitats/kelp-forest
  13. Marine Conservation Institute, 2021. Blue Carbon and Kelp Forests.
    URL : https://marine-conservation.org/what-we-do/program-areas/blue-carbon/kelp-forests
  14. Adobe Stock. A school of fish swarming among seaweed, the underwater world under the sun.
    URL : https://stock.adobe.com/search/video?k=kelp&asset_id=336400232
  15. Writing letters and postcards, 2011. Kelp forest : Nature of America.
    URL : https://rememberingletters.wordpress.com/2011/11/13/kelp-forest-nature-of-america-2/
  16. IFRECOR, 2022. Les coraux et la formation des récifs.
    URL : https://www.ifrecor.fr/les-coraux-et-la-formation-des-recifs
  17. NOAA, 2023. Coral Reef Ecosystems.
    URL : https://oceanservice.noaa.gov/education/tutorial_corals
  18. WWF, 2021. Les récifs coralliens : un trésor en danger.
    URL : https://www.wwf.fr/espaces/récifs-coralliens
  19. IPCC, 2023. Special Report on the Ocean and Cryosphere.
    URL : https://www.ipcc.ch/srocc
  20. Australis, 2024. Les récifs coralliens, écosystèmes essentiels.
    URL : https://blogpatagonie.australis.com/importance-recifs-coralliens-environnement/
  21. Giere, O., 2009. Meiobenthology: The Microscopic Motile Fauna of Aquatic Sediments. Springer.
  22. Smithsonian Ocean, 2022. Microscopic Life in Marine Sediments.
    URL : https://ocean.si.edu/ocean-life/microscopic-life
  23. CNRS, 2021. Vie cachée dans les sables.
    URL : https://lejournal.cnrs.fr/articles/ces-animaux-qui-vivent-dans-le-sable
  24. Aquaportail, 2023. Méiofaune.
    URL : https://www.aquaportail.com/dictionnaire/definition/2717/meiofaune
  25. Culver, D. C. & Pipan, T., 2009. The Biology of Caves and Other Subterranean Habitats. Oxford University Press.
  26. National Geographic, 2020. The Strange and Secretive Life in the World’s Deepest Caves.
    URL : https://www.nationalgeographic.com/environment/article/life-in-deepest-caves
  27. NASA Astrobiology, 2022. Cave Life and the Search for Extraterrestrial Organisms.
    URL : https://astrobiology.nasa.gov/news/cave-life-and-astrobiology
  28. Philippe Crochet. Monde sous-terrain / Faune cavernicole.
    URL : https://www.philippe-crochet.com/galerie/monde-souterrain/details/42/faune-cavernicole/245073/sp-24-0495-244811grotte-de-tham-nam-hoo-province-de-mae-hong-son-thailande-cryptotora-thamicola-poisson-cavernicole-rare-depigmente-et-aveugle-endemique-de-quelques-cavites-en-thailande-il-remonte-des-petites-cascades
  29. Ifremer, 2023. La plaine abyssale.
    URL : https://wwz.ifremer.fr/Les-grands-fonds/Les-environnements-des-grands-fonds/La-plaine-abyssale
  30. NOAA Ocean Exploration, 2021. What Is the Deep Ocean?.
    URL : https://oceanexplorer.noaa.gov/facts/deep-ocean.html
  31. MBARI, 2022. Adaptations of Deep-Sea Creatures.
    URL : https://www.mbari.org/science/deep-sea-adaptations
  32. NASA Astrobiology, 2020. Life Around Hydrothermal Vents.
    URL : https://astrobiology.nasa.gov/news/hydrothermal-vent-life
  33. Futura, 2024. Les abysses, ces merveilles des profondeurs, en 40 photos.
    URL : https://www.futura-sciences.com/planete/photos/oceanographie-abysses-ces-merveilles-profondeurs-40-photos-686/

Consentement aux fichiers témoins (cookies)

Ce site internet fait usage de cookies pour son bon fonctionnement et pour analyser votre interaction avec lui, dans le but de vous offrir une expérience personnalisée et améliorée. Nous n'utiliserons des cookies que si vous donnez votre consentement en cliquant sur "Tout accepter". Vous avez également la possibilité de gérer vos préférences en matière de cookies en accédant aux paramètres via le bouton "Personnaliser".

Personnalisation des fichiers témoins (cookies)

Nécessaires (obligatoire)
Analytiques
Publicitaires
Autres
Rechercher